poésies

POESIES d' ANDREA PASTOR



Tu ne m'aimes plus

Tu n'aimes plus l'éclat de ma poésie d'âme
Ni mon ardente écume inondant d'or divin
Mon visage à l'oeil noir qui rit et puis rame
Au cliquetis qui vibre, fou de mon coeur serein.

Tu n'entends plus mon rire harmonieux de femme
La chaleur de mon cou te laisse déjà lassé
Que le soleil éteigne ou rallume ta flamme
Mon âme est triste, ton rejet m'a blessée.

Ta vision luit dans mon coeur et le brûle
Mais du mal que j'endure, tu dois craindre l'oubli
Tous les maux qu'à mes pieds le destin accumule
Ne vaudront plus demain ce songe inaccompli.

Ô du sein de ces jours si longs d'amertume
Et de l'ombre de toi, où mon coeur plonge en vain
Ma voix de cristal monte, ivre de dédain
Comme un chant de douleur où toute je me consume.

Toujours sous les caresses de ton corps tant aimé
Aux roucoulements doux et lents des belles années
Quand tu m'as dit" je t'aime "en aubades diaprées
J'ai suspendu ma vie à tes branches surannées....

Ô Toi que j'aime, pourquoi t'égarer avec elle
Et répandre ta sève, voluptueuse et douce,
Courber ainsi ton sort aux pas d'une demoiselle
Vois, je te tends la main, je viens à ta rescousse.

Mes doigts sont agiles, heureux en leur mollesse
De l'haleine du soir, je fais mon grand ami
La lune glisse au bord de mon corps et caresse
D'un féerique baiser, ta bouche d'incompris

Tais toi, mon suave parfum de femme fière
Se mêlera bientôt à ton souffle tendre et noir,
C'est un signal de joie qui tombe de tes lèvres
Je suis là pour l'entendre, venue pour l'avoir....

Tout est vide et muet, perles et belles roses
S'ouvrent en abondance en grande fragilité
Et parfument la soie dorée où je repose
Sous le dôme infernal de ta coupe glacée.

A travers les nuits de tes mots silencieux
Sur les ailes de tes pas, je reviens de l'adieu
Une implacable vie me lie à ton destin
Nos jours se sont enfuis, je n'ai plus de matins.


Andréa Pastor ©
Août 2001
Tous droits réservés ©

(Une autre poésie d'Andréa.)





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